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Les organismes de la région de Niagara collaborent dans le domaine de la santé mentale et de la toxicomanie

Il faut parfois une équipe de professionnels pour aider les gens à améliorer leur santé et leur bien-être. Le lundi 29 avril 2019, les quatre centres de santé communautaire de Niagara (Bridges CHC, Quest CHC, Niagara Falls CHC et Centre de santé communautaire Hamilton/Niagara) ont tenu le lancement officiel pour l’équipe de soins interprofessionnels (ÉSI) en santé mentale et toxicomanie. Ce projet innovateur relie les patients des prestataires de soins primaires travaillant en pratique privée dans la région de Niagara aux services de santé interprofessionnels et aux programmes communautaires répondant à leurs besoins en santé mentale de niveaux légers à modérés.

« L’annonce récente de la restructuration du système de santé visait à bâtir un système de soins de santé plus intégré et mieux coordonné en Ontario. Ce travail est déjà en cours dans les quatre centres de santé communautaire (CSC) de la région de Niagara par l’entremise de l’ÉSI en santé mentale et toxicomanies, affirme Marcel Castonguay, Directeur général du Centre de santé communautaire Hamilton/Niagara, l’organisme qui mène le projet. « L’équipe de soins interprofessionnels en santé mentale et toxicomanie vise à établir des relations plus solides et mieux intégrées avec les prestataires de soins primaires de la région de Niagara, mais elle ne se concentre pas uniquement sur ces prestataires. L’intégration de l’expérience du patient en ce qui concerne les services de santé dans l’ensemble des prestataires de soins va au-delà d’un simple système de référence pour créer un système de santé véritablement coordonné et centré sur la personne »

L’ÉSI en santé mentale et toxicomanie travaille avec les médecins de famille qui n’ont pas accès au soutien d’une équipe pour relever les défis complexes auxquels plusieurs de leurs patients sont confrontés. L’équipe comprend des thérapeutes en santé mentale qui offrent du counseling individuel, ainsi que des travailleurs d’approche en santé mentale qui offrent un soutien psychosocial supplémentaire aux clients, comme la défense des droits, la navigation des systèmes et des liens aux programmes et services communautaires. Ces services sont accessibles sans frais à St.Catharines, Welland, Niagara Falls, Fort Erie et Port Colborne. Pendant qu’ils reçoivent des soins fournis par l’ÉSI en santé mentale et toxicomanie, les patients gardent la même relation avec leur médecin de famille ou leur infirmière praticienne. L’équipe envoie des mises à jour et un rapport sommaire au prestataire afin d’assurer la continuité des soins.

L’ÉSI en santé mentale et toxicomanie est financée par le Ministère de la Santé et des Soins de longue durée (MSSLD). Depuis le lancement du programme en septembre 2018, plus de 900 références ont été reçues de la part de plus de 95 fournisseurs de soins primaires différents dans la région de Niagara. De nombreux clients et médecins de familles et infirmier(ère)s praticien(ne)s ont déjà ressenti les effets positifs.

« Je savais que j’avais besoin d’aide et j’étais si heureuse quand mon médecin m’a suggéré de voir un thérapeute. L’expérience m’a été plus utile que je ne l’aurais imaginé « , dit un client. « Le fait d’avoir des services si facilement accessibles et locaux pour moi a été vital pour m’aider à surmonter mes difficultés « , dit un autre.

« Au cours de la dernière année, j’ai eu le plaisir d’utiliser les services de counseling offerts par l’ÉSI en santé mentale et toxicomanies pour mes patients. Ils ont résolus certains des obstacles importants à l’accès à cette ressource, y compris la prestation de services dans la communauté où ils sont requis, et ce, sans frais pour l’usager », déclare Dr Anjali Kundi, médecin de soins primaires qui travaille à Welland depuis 2009. « Je suis reconnaissant que ce service soit disponible (…) et je préconiserais un financement accru pour que ce service puissent s’étendre à d’autres communautés qui en ont besoin et potentiellement étendre sa portée pour servir plus de patients ».

Des projets novateurs, comme l’ÉSI en santé mentale et toxicomanie, sont maintenant mis en œuvre par des membres de l’Alliance pour des communautés en santé dans plus de 30 communautés de l’Ontario. Ce réseau en temps réel rend les soins de santé et les services sociaux accessibles aux personnes qui en ont le plus besoin.

« Les membres de l’Alliance ont toujours offert à leurs clients des soins interprofessionnels et en équipe. C’est ainsi que nous savons que cela fonctionne « , dit Adrianna Tetley, Directrice générale de l’Alliance pour des communautés en santé. « Les soins en équipe permettent à un plus grand nombre de personnes en Ontario, surtout celles qui ont des problèmes médicaux et sociaux complexes, de recevoir les services et le soutien dont elles ont besoin. En réorientant les soins vers des services moins coûteux et plus appropriés, nous pouvons obtenir des résultats positifs sur le plan de la santé, réduire le nombre de visites à l’urgence et améliorer les soins de sortie, ce qui permet de réduire les coûts des soins de santé en bout de ligne ».

Des projets novateurs, comme l’équipe de soins interprofessionnels en santé mentale et toxicomanie de la région de Niagara, contribuent aux économies du système en servant les gens de la communauté, et non les hôpitaux. Le modèle fonctionne, cependant, les besoins en santé mentale dans la région de Niagara sont importants et après six mois, le programme a déjà atteint sa capacité et a une liste d’attente. Les CSC de la région de Niagara recommandent fortement que la province établisse un budget annuel de 30 millions de dollars pour la diffusion de ce modèle positif des CSC utilisant 32 secteurs de services provinciaux et qu’elle établisse un budget annuel supplémentaire de 18 millions de dollars pour accroître la capacité de l’ÉSI. Cela assurera un accès rapide aux services, ce qui éliminera les voies de soins compliquées et permettra aux patients d’avoir accès au bon niveau de soins au bon moment.

« Au cours de mes 19 années de pratique, je n’ai jamais eu ce genre de soutien « , dit Dr. Jeremy Child de Tremont Medical, à St.Catharines. « Je suis très reconnaissant de ce programme et de la différence qu’il fait pour mes clients. Je pourrais occuper cette équipe uniquement avec mes patients. Pour être en mesure de répondre aux besoins ici à Niagara, ils doivent pouvoir embaucher plus de personnel, ce qui signifie qu’ils ont besoin de plus de soutien de la part du Ministère ».

De plus, l’équipe qui dirige l’ÉSI en santé mentale et toxicomanies suggère que le ministère investisse 48 millions de dollars pour financer un modèle semblable pour traiter les gens souffrant de douleur chronique dans la province. Dans un récent sondage mené auprès des fournisseurs de soins primaires qui ont référé l’ÉSI en santé mentale et toxicomanie, plus de 70 % des répondants ont indiqué qu’ils bénéficieraient de soins interprofessionnels en équipe pour soutenir le traitement de leurs patients souffrant de douleur chronique. Selon l’Université de Toronto, les coûts de la douleur chronique en Ontario sont estimés à 11 milliards de dollars en coûts directs annuels de soins de santé. La douleur chronique est incurable quelle que soit la fréquence des rendez-vous chez le médecin ou des visites aux urgences et des hospitalisations. Selon le Dr Ted Jones, éminent psychologue américain spécialiste de la douleur et de la toxicomanie, « la façon dont les patients perçoivent leur douleur est essentielle au succès ». Par conséquent, la thérapie comportementale cognitive (TCC) et la thérapie d’acceptation et d’engagement (TAE) ainsi que d’autres approches non médicales ont été utilisées pour aider plusieurs patients à traiter leur maladie avec succès. En mettant en œuvre des modèles de soins non médicaux, l’Ontario rétablira la responsabilité et la confiance pour mettre fin à la culture de la mauvaise gestion des soins de santé.

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